Une nuit agitée

Professeur Nombre de messages : 45 Age : 62 Date d'inscription : 19/02/2011

Accompagnée de sa toute nouvelle collègue, Miss McBoyle, Mylène arpentait les couloirs du château afin de s'assurer que l'agitation extérieure ne gagnait pas l'enceinte de l'école. Tout à la mission que leur avait confié la Directrice, les deux femmes n'échangèrent pas un mot.

Quant à Mylène, l'angoisse, la peur, mais aussi la colère la submergeaient. Elle priait intérieurement pour que ses collègues reviennent tous sains et saufs, et qu'ils ramènent l'élève imprudente dans le même état. Une autre part d'elle-même souhaitait également que d'importants dégâts soient infligés aux rebelles, afin de leur donner une leçon et de retarder le plus possible leurs plans machiavéliques. Après tout, plus ils disposeraient de temps, plus ils pourraient réunir d'alliés, élaborer des plans et des défenses efficaces, et surtout entraîner et protéger leurs étudiants.

Ses divers sentiments contradictoires ne parvinrent à s'estomper. C'était même l'inverse qui se produisait au fur et à mesure que les bruits et lumières lui parvenaient, de plus en plus fort. Son inquiétude atteint son paroxysme lorsque, au détour d'un couloir, elle aperçut deux jeunes filles se balader. Elle jeta un dernier regard au loin par la fenêtre avant de se précipiter vers le duo, sans prendre garde à ce que sa collègue la suive ou non.

Que faites-vous hors de votre dortoir à une heure pareille ?!

Une énième détonation lui apporta une réponse à cette question rhétorique.

Évidemment... On ne peut pas dire qu'ils soient discrets là-bas..., ajouta-t-elle plus pour elle-même avant de reprendre à l'attention des demoiselles.

Je ne sais pas ce que vous pensiez pouvoir faire mais vous ne faites que vous mettre en danger. Imaginez que ce qui se passe dehors arrive jusqu'ici ?

Mylène ne savait pas si elle en avait trop dit ou non, mais de toute manière, le secret serait très prochainement éventé. Il ne serait plus possible de cacher la menace aux élèves après le vacarme de cette nuit. D'ailleurs, Mylène ne songea pas même un instant à punir les deux jeunes, ni à leur retirer des points. Seuls leur protection lui importait et était devenu sa priorité, au péril de sa vie s'il le fallait.

Bon, puisque vous êtes ici, vous allez rester avec le professeur McBoyle et moi-même. Mais je vous avertit qu'au moindre signe de danger, vous devrez fuir. Et pas question de discuter nos ordres, à aucun moment. Nous nous sommes compris ?

Les deux Serdaigles acquiescèrent et le petit groupe repartit parcourir les couloirs, veillant à la sécurité des élèves encore dans leurs chambres et s'assurant qu'aucune intrusion ne se faisait.

Paisiblement en train de récupérer de l'expédition à Halloween, Sebastian fut tiré de son sommeil par des bruits sourds et lointains. Écartant les draps qui le recouvraient, il se leva, se saisit de son bâton, déjà pleinement réveillé et prêt à faire usage de ses armes, et s'avança vers la fenêtre pour comprendre ce qui se passait. Malgré la lumière lunaire qui baignait les alentours, il ne distinguait pas grand chose jusqu'à ce que d'étranges lumières apparurent au cœur de la forêt. D'après son expérience, elles ne pouvaient être produites que par magie et n'inauguraient rien qui vaille.

Sans hésiter, il enfila sa cape d'épouvanteur par-dessus son pyjama et sortit des cachots, sans se préoccuper de l'interdiction qui pesait sur les élèves quant aux sorties nocturnes. Toujours armé de son bâton, sa chaîne accrochée à sa taille et sa baguette dans l'autre main, il arpenta les couloirs en quête de réponses, ou de quelques ennemis à abattre.

Au bout de quelques minutes, il aperçut un groupe au devant et se dirigea vers lui. Il se rendit alors rapidement compte qu'il n'était pas le seul élève à avoir enfreint le règlement puisqu'il Ilyasvel et une autre jeune fille accompagnaient les professeurs Farmer et McBoyle. D'ailleurs, l'étrange sorcière en tenue de fée possédait une aura étrangement familière, sans que Sebastian ne put pour autant en préciser l'origine. Mais trêve de distraction, le temps n'était pas à ces interrogations.

Quelqu'un pourrait-il me dire ce qu'il se passe là-bas ?, interrogea-t-il les enseignants en pointant son bâton en direction du lieu de l'agitation.

Serdaigle Nombre de messages : 406 Age : 28 Date d'inscription : 28/02/2006

Ilyasvel, suivie de Blanche, arpentait les couloir depuis une dizaine de minutes lorsque les deux filles furent surprises par les professeur Farmer et une nouvelle, sûrement celle dont tout le monde parlait. Alors que la professeure de Potions interrogeait les deux élèves sur leur présence dans les couloirs en pleine nuit, on entendait toujours de bruits de bataille. La jeune fille allait s'expliquer, mais Miss Farmer compris vite la raison. Ilyasvel se sentait un peu coupable, mais un hurlement au loin la fit reprendre ses esprits.

Excusez-nous madame. Nous étions réveillées, et nous avons entendu ces bruits de bataille. Nous voulions trouver des professeurs, au cas où personne n'aurait remarquer... Nous ne pensions pas à mal...

* Oui, et je voulais voir qui se battait. Si l’Étoile du Soir est là, il faut lutter ! *

Ilyasvel acquiesça à la dernière remarque de sa professeure, à savoir que les deux jeunes filles devaient rester avec elle. Elle pourrait de cette façon savoir ce qui se passait. Mais au moment de poser sa question, Sebastian arriva et la devança.

* Ça ne m'étonne pas de toi. Je m'en serais douté que je ne serais pas seule à enfreindre les règles... *

Moi aussi ça m'inquiète Miss Farmer. J'espère que ce ne sont pas vos collègues qui sont là-bas et qu'il n'y a pas d'ennemis dans l'enceinte du château...

Ilyasvel regarda Sebastian. Maintenant, il restait à espérer que leur professeure leur donne des informations...

Gryffondor Nombre de messages : 22 Date d'inscription : 07/03/2012

Les Gryffondors arpentaient les couloirs. Dehors, on entendait de plus en plus des bruits d'explosions. Quand Sora regardait par les fenêtres, il apercevait même des lueurs dans la forêt.

* Mais que se passe-t-il donc ? *

Au détour d'un couloir, le groupe vit de la lumière, et on pouvait entendre la voix d'un adulte. Sora s'adressa à Amalya.

Tu crois que l'on doit rebrousser chemin? C'est peut-être dangereux...

Se rendant compte de ce qu'il venait de dire, il se reprit.

Enfin... du danger... Moi, je me ris du danger! Ah ah ah! Mais ... je ne veux pas exposer mes camarades à une quelconque menace, si celle-ci peut être évité...

Renforçant sa prise sur la Keyblade, Sora attendait de savoir où ils allaient aller.

Professeur Nombre de messages : 45 Age : 62 Date d'inscription : 19/02/2011

A peine Mylène et le reste du groupe étaient-ils repartis en exploration dans les couloirs du château qu'ils furent rejoints par le jeune Phantomhive, et rapidement encore par deux autres Gryffondors.

*Ils ne dorment jamais ces enfants ??*

Sa collègue resta figée dans son mutisme, probablement lié à une poussée d'angoisse, Mylène réitéra ses avertissements et conditions aux derniers arrivants. Malheureusement, les bruits et lumières ne s’amenuisaient guère et la jeune immortelle craignait de plus en plus pour la vie de ses collègues.

Restez groupés derrière nous les enfants. Nous allons nous rendre à la porte principale pour essayer de comprendre la situation.

Ce qui fut dit fut fait. Lorsqu'ils arrivèrent tous à destination, ils purent contempler la déplorable silhouette fantomatique du professeur Balthus, plus proche d'une ombre que d'un véritable revenant. L'inquiétude s'empara de Mylène, proportionnellement au charme réciproque qui s'était installé il y a peu entre eux.

Par toutes les saintes potions, que vous est-il arrivez mon brave ?

Le triste sire leur conta ce qui venait de lui arriver, ainsi que le combat que menait actuellement le corps professoral. Tandis que le spectre regagnait son havre de paix pour récupérer ses forces, les craintes de Mylène se confirmaient et son angoisse augmentait à mesure de sa rage envers ce traître de Lorim Greyback. Luttant désespérément contre elle-même pour ne pas se jeter dans la bataille, elle se tourna vers le groupe, cherchant quelques soutiens et réconforts dans le regard de sa collègue.

Madame la Directrice nous a donné une mission : protéger le château, mais prioritairement ses habitants. Aussi, j'en fais serment, aucun mal ne vous sera fait jeunes gens tant qu'un souffle de vie m'habitera. Mais pour l'heure, tenez-vous prêt à faire usage de vos baguettes. Déployez-vous en une ligne de défense devant la porte. Miss McBoyle et moi-même formeront l'avant-garde. Au moindre signe suspect, je vous autorise et vous ordonne d'attaquer.

Tout son être frémissait mais sa voix demeurait grave et posée. Si son oncle était encore en vie, il ne la reconnaîtrait pas. Elle, d'habitude si calme, si douce, prête à se sacrifier pour autrui... La voilà qui s'apprêtait à se battre aux côtés de jeunes sorciers encore fort inexpérimentés, un regard brillant d'une étrange lueur illuminant son visage aux traits tendus. Mais, comme elle venait de le dire, elle s'assurerait à n'importe quel prix que ses élèves restent tous en vie.

D'un signe de tête, elle envoya Jingles, sa poupée enchantée, en reconnaissance. Si quelqu'un approchait, elle en serait aussitôt avertie.

Miss Sheran Sharm, est-ce que vous arriveriez à entrer immédiatement en contact avec la Nature, pour que nous puissions suivre le déroulement du conflit ?

Gryffondor Nombre de messages : 83 Date d'inscription : 08/02/2011

Le duo rouge et or s'étaient dépêchés dans les couloirs pour rejoindre la Forêt Interdite. Seulement, ils étaient tombés sur deux professeurs, une inconnue et l'enseignante des potions, ainsi que sur d'autres élèves, notamment Ilyasvel et Sebastian. A peine les Gryffondor avaient-ils rejoints cet étrange groupe que Madame Farmer décida de rejoindre l'entrée du château. Arrivés là, le groupe eut la mauvaise surprise de voir apparaître Sir Balthus en piteux état, avec des informations alarmantes. Alors que le professeur allait recouvrer des forces, le groupe sortit, se postant en une ligne devant l'entrée de Poudlard. Amalya sentit parfaitement la détermination de Madame Farmer à défendre les élèves.

Elle sentit une énergie l'envahir, le genre qu'elle n'avait pas ressenti depuis son arrivée au château : l'adrénaline et l'excitation face au danger et à l'aventure. Elle avait envie de se battre et de se défouler, aussi l'ordre de la spécialiste des potions lui fit énormément plaisir. Encore plus lorsqu'elle demanda à la Sadida de communiquer avec la Nature pour avoir plus de détails sur le conflit que subissait les professeurs dans la Forêt Interdite. Elle ne prit ni le temps ni la peine de préciser, qu'en tant que Sadida, elle était en communication ininterrompue avec la Nature. Elle l'entendait depuis qu'elle était sortie de l'école.

Elle hocha la tête et se concentra sur Néféret, en fermant les yeux. Grâce à sa poupée, elle arrivait à entendre la faune à des dizaines de mètres à la ronde. Elle demanda à Néféret d'avancer tant que possible pour qu'Amalya puisse entendre le plus loin possible et elle déclara ce que la Nature lui dictait :

- Les professeurs ont l'air en mauvaise posture. Ils sont inférieurs en nombre et certains sont blessés. Cependant, ils se battent avec ferveur. Un loup-garou leur vient en aide, il a l'air d'être jeune. Mais ça a l'air d'énerver davantage le chef des rebelles, un certain Lorim Greyback... Apparemment, c'est lui qui a lancé ce mouvement d'émeute.

Elle se tut quelques instants avant de crier, horrifiée :

- Non ! Le chef attaque le professeur Lupin !

Professeur Nombre de messages : 45 Age : 62 Date d'inscription : 19/02/2011

Les nouvelles rapportées par la jeune sadida grâce à son pouvoir naturel ne faisaient que confirmer les craintes de Mylène, augmenter son inquiétude et encore davantage sa rage de vaincre et de protéger.

Remerciant la Gryffondor d'un signe de tête, Mylène aperçut Jingles accourir vers elle, puis sauter sur son épaule et lui raconter ce qu'il venait de voir.

*Nom d'un champignon vénéneux ! Il ne manquait plus que ça !*

La plus grande inquiétude de la professeure de Potions allait se concrétiser sous peu. Son compagnon de chiffons avait aperçu une bande de loups probablement plus ambitieux, ou moins censés, que les autres, et ils n’allaient pas tarder à arriver à l'entrée de l'école, où le groupe se trouvait.

Je suis désolée de devoir vous annoncer une mauvaise nouvelle. J'espère que vous êtes prêts à donner tout ce que vous avez en vous les enfants. Tenez-vous prêt à combattre, libérez toute votre énergie et votre hargne car des ennemis approchent.

A peine avait-elle terminé sa phrase qu'un loup entra dans son champ de vision. Immédiatement, il se mit à courir dans leur direction et Mylène lança un sort en visant sa poitrine. La créature malfaisante fut projetée plusieurs mètres en arrière et mit un moment à se relever, laps de temps durant lequel la tension grimpa au sein du groupe, d'autant plus que le reste de la meute n'était pas encore visible.

Lorsque le loup fut sur pieds, il poussa un hurlement et trois autres de ses congénères arrivèrent de tous côtés, encerclant les élèves et les deux professeurs. Le regard de Mylène s'emplit d'une noirceur ravageuse.

Chargez !!!!, hurla-t-elle en se lançant elle-même à l'assaut de leurs adversaires.

Gryffondor Nombre de messages : 22 Date d'inscription : 07/03/2012

Les deux Gryffondors n'étaient pas les seuls à être sortis. Des professeurs veillaient. Et des autres élèves étaient curieux...
Le groupe était sortit sur le perron, mais le parc était calme. Le bruit de la bataille s'entendait dans la Forêt. Un fantôme était passé, l'air las. Sora le suivit du regard jusqu'à ce qu'il passe à travers le mur derrière lui. En se retournant, il vit Amalya sortir de sa poche une poupée qui s'avança un peu sur l'herbe devant eux. Sora, fasciné par cette créature, allait poser une question à sa camarade, mais lorsqu'il vit son visage concentré, il s'arrêta et observa. Amalya était très calme. Mais son visage prit rapidement un air grave et elle annonça des nouvelles assez graves. Il vit alors revenir une autre poupée, apparemment à l'une de ses professeurs, et qu'il n'avait pas vu partir. Les nouvelles furent encore plus grave. Les élèves allaient peut-être devoir se battre. De la Forêt, en effet, arrivèrent des canidés, que Sora n'avait jamais vu. En même temps, il n'avait combattu que des sans-coeurs... Le groupe, malgré l'attaque de sa professeur, se retrouva encerclé par leurs ennemis. Quand il eût l'autorisation de se battre, Sora agrippa plus fermement sa Keyblade. Pour se donner du courage, il cria :

Cause I am the champion of the world!

Il s'élança vers un ennemi, qui l'intimida d'un coup de patte. Sora esquiva et recula d'un pas

* Je crois que l'attaque directe est une mauvaise tacticte. Mais je n'ai pas encore appris de sorts de ce monde moi! Bon, essayons ceux que je connais*

Brasier ! cria-t-il en visant son ennemi qui accourait et en se concentrant au maximum.