Un voyage initiatique

Elendil et Katerina se trouvaient il y a encore 5 minutes dans son bureau et maintenant ils se retrouvaient en pleine Sibérie au milieu de la Taiga. En effet, Katerina, après avoir fait enfiler des vêtements chauds à Elendil lui avait pris le bras et avait touché son rubis. La téléportation les avait quelque peu secoué. Si bien qu'ils se retrouvèrent assis dans la neige devant le paysage de la taiga .

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Katerina se mit à rire. Elle ne s'attendait pas à se retrouver assise dans la neige. Elle se tourna vers Elendil.

Alors? Pas trop froid? cela doit vous changer du climat grec!

Le bref "voyage" du couple elfique s'était déroulé comme pour n'importe quel transplanage : peu plaisant. Et l'arrivée n'était guère mieux, Elendil se retrouva avec de la neige jusqu'en haut des bottes. Malgré la splendeur du paysage, il n'était pas habitué à de telles températures et se mit rapidement à être parcouru de frissons.

Je ne saurai affirmer le contraire gente Dame. Il fait un froid comme je n'en ai jamais connu. J'ai hâte de retrouver le soleil de ma terre natale. Mais d'un autre côté, mon envie de découvrir le lieu de votre enfance est au moins aussi forte. Je supporterai donc le climat aussi longtemps que nécessaire, ne vous inquiétez pas pour moi.

Jetant un dernier regard autour de lui, Elendil fit un premier pas dans la neige.

Nous y allons ? A vous d'ouvrir la voie...

Katerina sourit. malgré les vêtements chauds qu'elle lui avait fourni, il semblait transit de froid. Elle décida de faire un détour par chez elle pour lui fournir un autre choix de vêtements.

Je t'enmene chez moi. J’ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal.On ne sera pas dérangé car nous sommes à cinq jours de marche du premier village moldu, nous sommes perdu dans une nature démesurée,une nature que j'aime beaucoup et où j’ai tâché d’être heureuse. Je crois y être parvenue néanmoins. Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisaient à ma vie.

Elle lui ouvrit la voix vers une cabane de bois. Ils l'atteignirent 10 minutes plus tard. Elle le fit entrer. Cette maison n'avait pas changé depuis qu'elle l'avait quitté. Les meubles, les tableaux , les photos... Tout était encore là préservés du temps qui passe...Elle alluma un feu magique et lui montra le placard.

Regardes si tu trouves des vêtements à ta taille. Ce que tu portes n'est pas assez chaud. Après un bon thé je t’emmènerai voir mon clan.

Buvant les paroles de sa douce, Elendil fut agréablement surpris par son passage soudain au tutoiement. Néanmoins, cela montrait que leur relation s'ancrait dans l'intime et il ne pouvait que s'en réjouir.

Il suivit la belle Katerina à sa demeure, qui la lui fit brièvement visiter, avant de le mener à un placard rempli de vêtements masculins.
Tout en les observant pour choisir les plus chauds et les plus élégants, Elendil ne put s'empêcher de penser à leur ancien propriétaire : Victor Krum, le défunt époux de sa dulcinée. Une ombre de tristesse passa sur son visage, mais il la chasse très vite, se disant que cela devait être au moins tout aussi pénible et étrange pour la veuve. Elendil se devait donc de se montrer fort pour elle, de lui prouver qu'il pouvait tout accepter, et de démontrer sa capacité à la protéger et à la soutenir en toutes circonstances.

Il termina de s'habiller et se présenta à la maîtresse de maison.

Alors, qu'en dis-tu ?

L’excitation de ce premier tutoiement, pour sa part, s'estompa immédiatement face au regard peiné de la belle. Que pouvait-elle penser en le voyant ainsi vêtu ? Elendil lutta de toutes ses forces pour respecter sa promesse et ne pas s'immiscer dans son esprit, afin de savoir si elle saurait surmonter son chagrin ou si celui-ci ferait toujours obstacle à leur récente idylle. Il se contenta alors de s'approcher d'elle, saisissant une de ses mèches de cheveux qu'il porta à son nez pour en respirer le délicat parfum. Puis, sans prévenir, il l'accueillit dans ses bras chaleureux et réconfortants avant de déposer un léger baiser sur le sommet de sa tête.

Elendil attendit patiemment que la tristesse s'envole et que sa compagne elfique décide du départ.

Katerina n’avait même pas fait attention à ses paroles, tellement se retrouver dans cette maison la troublait, avec tous ces souvenirs. C’était ainsi qu’elle avait commencé à tutoyer Elendil… Elle avait eu le temps de préparer le thé lorsque son collègue revint, portant les habits de son défunt mari. Une onde de chagrin s’appesantit sur elle : des images de sa vie passée avec Viktor revenaient par vague. Elendil, compatissant, prit l’elfe russe dans ses bras. Katerina humait l’odeur des vêtements de Viktor mais c’était Elendil qui les portait… Elendil… Poudlard… La mission qui lui était confiée… Elle se reprit grâce à ces dernières pensées et se détacha de son ami. Elle lui sourit et lui dit, avec une once de tristesse dans le regard :

- Ses vêtements te vont bien ! C’est bien qu’ils puissent encore être utiles à quelqu’un…

Elle versa et servit le thé que les directeurs de maison prirent dans un silence plutôt gêné. En tout cas, cela les réchauffait, c’était déjà ça ! Réchauffé, le duo repartit de la maison pour le village elfique. Ils traversèrent une forêt splendide, recouverte par la neige. Les branches des arbres penchaient sérieusement sous le poids de cette poudre blanche. Une trentaine de minutes plus tard, Katerina et Elendil s’arrêtèrent à l’orée d’un charmant petit village, à l’architecture originale. Les maisons se situent dans les hauts arbres dont les troncs sont sculptés à la perfection. Ici, on ressent bien que les Elfes s’adaptent et vivent avec la Nature, au lieu de la dominer ou de la combattre. Katerina, un sourire aux lèvres, déclara :

- Mon cher Elendil, je te présente mon village elfique natal !

Ils avancèrent peu à peu, parmi cette végétation luxuriante. Les Elfes sortaient les uns après les autres de leur maison, étonnés par le retour d’une des leurs et de la visite inopinée d’un inconnu. Le duo s’approcha d’un arbre plus grand que les autres, avec une maison plus imposante. Le chef du village en descendit, il paraissait plus âgé que la moyenne. Arrivé face aux professeurs, il fit un grand sourire et enlaça Katerina :

- Je suis heureuse de vous revoir, grand-père Uriel!

Uriel Greenhealf avait l'air vraiment content de voir sa petite-fille, en si bonne forme. Katerina se dégagea de l'éterinte de son grand-père et présenta Elendil dans un sourire :

- Je vous présente Elendil Valandir, un ami et collègue de Poudlard, professeur de Divination... Elendil, voici Uriel Greenhealf, mon grand-père et le chef de ce village.

Les premières banalités passées et les présentations effectuées, le chef se tourna vers Elendil et lui demanda :

- De quelle contrée nous venez-vous, cher ami ?

Une fois le malaise dissipé, si cela était vraiment le cas, le couple elfique but une tasse de thé afin de se réchauffer une dernière fois avant de reprendre la route. Lorsqu'il dépassa le seuil de la porte, le vent glacial agressa la peau fine et délicate du visage d'Elendil, ses joues et son nez rosissant à vue d’œil. Mais en dehors de cette partie de son anatomie, le froid ne l'atteignait plus, les vêtements prêtés par sa dulcinée lui conférant une douce chaleur agréable.

Une longue marche s'en suivit, dans un silence de marbre qu'aucun d'eux ne vint rompre. Pour sa part, Elendil tenait à respecter à la fois la mélancolie de sa compagne, mais aussi son plaisir à retrouver sa terre natale qu'elle n'avait pas du voir depuis longtemps. Malgré le magnifique paysage qu'il rencontrait, l'esprit d'Elendil ne cessait de tourbillonner sur ce qui c'était et ce qui aller se passer.

Enfin, le duo professoral parvint à un charmant village dont la nature elfique ne laissait pas place au doute, que ce soit par le style architectural ou encore les nombreux arrangements et décorations qui ornaient les allées. De plus, malgré le froid intense et les températures plus que basses, la végétation restait omniprésente, débordante de vitalité.

Les deux compagnons s'avancèrent dans le village, sous le regard de ses habitants dont l'étonnement était palpable, et ce même sans recourir à la télépathie, chose que de toute manière ils n'auraient sans doute pas apprécier de la part d'un étranger, non sans raison. Ils arrivèrent enfin au seuil d'une majestueuse demeure qui ne pouvait être que celle du chef. Il s'avéra en réalité, qu'en plus d'être effectivement le patriarche, l'elfe qui lui faisait face, à la stature imposante, était le grand-père de sa belle. C'est pourquoi, sans gêne aucune, Elendil s'inclina respectueusement devant lui, afin de le saluer et de lui prouver ses bonnes intentions.

Messire Greenhealf, c'est un honneur de vous rencontrer. Votre domaine est véritablement magnifique et vous me semblez un souverain bon et aimé de tous. Je suis flatté d'être ainsi accueilli chez vous, là où votre charmante petite-fille a vu le jour et grandi. Pour ma part, je suis originaire du clan des Ayleids, dirigé par mon père et situé en Grèce, bien que j'ai essentiellement évolué au sein d'une communauté attenante, dont ma grand-mère à aujourd'hui encore la charge.

Son interlocuteur paru satisfait de la sincérité et de l'attention qu'Elendil portait à sa descendance. Il les fit entrer chez lui, où tous s'installèrent autour d'une table sculptée. On leur apporta quelques mets et breuvages, afin qu'ils se remettent de leur voyage. Demeurant à présent silencieux, Elendil attendit que sa douce reprenne la parole au sujet de la raison de leur visite...

Rien à faire, Katerina ne savait pas rester de marbre devant ce magnifique paysage d'architecture elfique qui s’intégrait si bien à la nature. Elle suivit son grand père et Elendil dans la pièce du conseil. Grande et sobre, la pièce n'en était pas moins dénuée de charme avec ses sculptures dans les bois, son argenterie fine et ses détails ciselés dans l'or. Elle s'installa avec eux sur des coussins de plumes brodés à la mains de fils d'or et d'argent. Elle savait qu'il était maintenant temps de parler à son grand père de la situation qui les préoccupait.

Grand père tu te doutes que ce n'est pas une visite de complaisance, bien que je regrette de ne point venir te voir plus souvent... Tu sais que je travaille aujourd'hui au Royaume Uni à Poudlard et tu sais que tout se passait bien. Cependant, de nouvelles menaces grondent à nos portes et nous essayons de faire front. Les Directeurs de Maisons tentent à eux seuls de contenir les forces du Mal qui menacent. Car ce que la plupart ignore, c’est que durant la longue période où les lieux furent livrés à eux-mêmes, certains êtres, parmi les fantômes, les sirènes, les centaures et toutes les créatures peuplant la Forêt interdite, en ont profité pour s'approprier l'école. Lorsque Megara Rogue et moi même avons repris l'Ecole, nous avons dû les repousser en rétablissant ainsi le traité de paix initial. L’accord tint quelques temps jusqu'à aujourd'hui... Nous avons un problème grand père... Nous avons en notre possession un objet rare et puissant, potentiellement dangereux entre de mauvaises mains, l’une des fameuses Reliques de la Mort : la Pierre de Résurrection. Nous l'avons cachée afin de la protéger de sa principale menace : la Société de l’Etoile du Soir, une organisation malfaisante, obsédée par les artefacts, qui a déjà sévi en plusieurs endroits du globe, détruisant chaque fois plusieurs réserves abritant des créatures fantastiques. Seulement, les membres de ce groupuscule sont bien décidés à s’en emparer. . . Grand père nous avons besoin de ton aide.

Elfe Nombre de messages : 2 Date d'inscription : 26/06/2012

Le patriarche écoutait sa petite fille parler de sa nouvelle vie... Mouvementée apparemment. Elle avait besoin d'aide... Mais quelle aide lui apporter quand on est retiré du monde...

Ecoute ma chérie tu sais qu'on ne s'occupe plus des affaires humaines depuis plusieurs siècles! Les humains ne savent même plus que nous existons. Ils nous prennent pour des légendes et c'est très bien ainsi! Je n'ai aucune aide à te donner et aucun elfe d'ici ne s'impliquera dans votre conflit....

Il vit le visage de Katerina s'attrister mais il savait qu'il ne lui serait d'aucun aide du moins d'aucun aide directe... C'est alors qu'un des membres de l'assemblée se leva.

Il est possible qu'une aide leur soit apportée Vénérable Patriarche... Nous pouvons leur proposer Ren L'Excentrique... Se méler des affaires des autres ne le dérange point...

Uriel réfléchit... En effet, pourquoi pas... Ren étant plutot instable pour un elfe des forêt il pourrait bien se révéler utile pour montrer à sa petite fille que son sort l'intéressait.

Très bien. Beren allez me chercher Jinguji Ren. Tu verras mon Lutin, il est un peu étrange mais il est très efficace, doué de grands pouvoirs elfiques... Ren a perdu sa mère à l'âge de sept ans, d'une cause plus ou moins connue, je ne te dirais pas laquelle. Lors de sa mort, son père a retiré tout ce qui a appartenu à sa mère, sauf un instrument de musique que Ren a gardé précieusement derrière son dos. Quelques mois après la mort de sa mère, une soirée a été organisée avec des personnes importantes et il y a rencontré Masato, le fils d'un des grands groupes elfiques de Russie tout comme lui. Les deux ont pris la fuite.. et se sont amusés dehors dans l'eau. Leur amitié n'a pas duré longtemps... Les deux ont été mis en compétition pour la place de dirigeant quand tu as épousé cet humain. Ren est un de tes cousins et peut prétendre à ta place. Tout comme Masato.

Sur ces révélations, Ren apparut dans l'encadrement de la porte.

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Le Patriarche lui présenta les individus et l'histoire de sa petite fille. Ren se tourna vers elle et l'observa... Elle n'avait pas vraiment changé physiquement mais Ren sentait que son âme avait surmonté de grandes difficultés. Il se tourna vers l'autre elfe qu'il ne connaissait pas... Il avait une odeur que Ren ne pouvait définir....

Qui es tu? Je n'arrive pas à me rendre compte de ton lignage...

Dans un silence révérencieux, Elendil écouta la conversation entre sa douce et le patriarche de sa communauté, son grand-père. Est-il véritablement besoin de préciser sa déception lorsque ce dernier leur refusa toute aide ? A l'instar de sa compagne, son visage s'assombrit et probablement leurs sentiments furent étrangement identiques durant quelques instants.

Cependant, pour leur plus grand réconfort, une intervention se fit pour proposer une solution. Un elfe dénommé "Ren l'Excentrique", surnom quelque peu... curieux, voire inquiétant. Néanmoins, étant donné la situation à Poudlard, ils n'étaient pas en mesure de se montrer difficile. Sir Greenhealf en fit un rapide portrait, en tant qu'orphelin apparemment puissant mais également rival politique de la tendre Katerina. Elendil eut craint que l'évocation de son premier mariage et des sacrifices que cela lui avait coûté n'entache encore davantage la bonne humeur habituelle de sa belle, mais il semblerait que ce ne fut pas le cas. Après tout, d'après ce qu'il connaissait d'elle, un tel poste de souverain ne devait pas vraiment l'intéresser.

Enfin, le principal intéressé fit son entrée. Son absence de bonnes manières eut tendance à irriter Elendil mais, dans une parfaite maîtrise de soi, il n'en laissa rien paraître.

Bien le bonjour et merci pour l'aide que vous pourrez nous apporter Mr Ren. Je me nomme Elendil Valandir descendant de la famille fondatrice du clan Ayleids, dont le siège principal se situe en Grèce.

Se levant de son siège, Elendil s'inclina humblement encore une fois face au gouverneur du domaine.

Nous ne serions vous montrer notre reconnaissance Messire. Malheureusement, nous ne pouvons nous permettre de profiter plus longtemps de votre hospitalité. Un long voyage est encore à faire et notre école ne saurait attendre plus longtemps les renforts que nous sommes venus chercher.

Elendil s'éloigna de quelques mètres afin de laisser un peu d'intimité à sa bien-aimée et à son aïeul, leur séparation devant certainement être douloureuse. Il en profita pour prendre à part leur nouvel acolyte.

Je pense que vous avez saisi la gravité de notre situation. C'est pourquoi je vous demande de vous rendre à Poudlard dès que nous aurons quitter l'enceinte de votre cité. Vous serez, de cette manière, immédiatement sur place pour remplir votre rôle. N'y voyez pas d'offense, mais de toute façon, je préfère ne pas, prendre le risque de vous emmener avec nous pour la suite de notre périple. Mon peuple demeure assez méfiant des étrangers malgré le temps qui passe.
Prenez ceci, ajouta-t-il en lui tendant une vielle montre à gousset. Il s'agit d'un portoloin. Je ne sais pas si vous connaissez mais il vous mènerez au village de Pré-au-Lard. Vous n'aurez qu'à suivre la route principale pour arriver au château où la Directrice, Mrs Rogue, vous accueillera.

Les deux elfes attendirent ensuite le signal du départ, lorsque Katerina aurait terminé ses adieux.

Elfe Nombre de messages : 2 Date d'inscription : 26/06/2012

L’elfe regarda le grec lui parler comme si Jinguji n’avait pas compris, il prit donc la montre et la mit dans la poche intérieure de sa veste de fourrure. Il ne savait pas vraiment comment il devait réagir devant le comportement d’Elendil qui semblait le prendre de haut, hors c’était la spécialité de l’elfe russe, futur héritier du trône et que quelqu’un lui pique sa place, ce n’était vraiment pas quelque chose qu’il appréciait. Mais bon faire la remarque tout haut devant tout le monde, cela n’aurait pas été très intelligent, surtout avec les nouvelles ambitions qu’il avait depuis quelques temps. Il décida donc de lui laisser un petit message télépathique rien que pour Elendil.

* Dis je sais pas si tu te rends compte que ta façon de dire les choses me fait limite croire que tu me prends pour un débile, j’espère que tu ne parles pas à tout le monde comme ça car sinon tu ne dois pas te faire beaucoup d’amis. Enfin, tout ça pour dire, surveille tes paroles, surtout quand on m’a soufflé que tu faisais la cour à ma cousine. *

Un léger sourire se dessina sur le visage de Jinguji, mettre les gens dans tous leurs états, voilà qui amusait beaucoup son côté gamin et surtout, il voulait voir un peu plus comment était le courtisan de Katerina car si ce n’était pas un mec bien, il aurait surement l’occasion de s’en occuper à un moment ou un autre. Ensuite il décida de répondre, histoire que tout le monde puisse entendre ce qu’il avait à dire.

Un portoloin, c’est bon je devrais pouvoir l’utiliser, enfin je crois, je suis parfois fort peu habille avec la magie. Donc ne vous en faites pas, dès votre départ, je me mettrais en route et ferais comme il a été convenu. Quand à vous, faite bon voyage et surtout soyez prudent, je n’aimerais pas apprendre que vous avez des problèmes et que je doive venir vous sauver la mise…

Un petit rire avant de regarder sa cousine et de lui laisser un petit message télépathique à elle aussi afin de lui faire savoir aussi certaines choses et pouvoir lui dire au revoir sans paraître trop sentimental devant tous les gens présent.

* Prends soin de toi cousine, je n’aimerais vraiment pas qu’il t’arrive quelque chose. Ha oui, ton petit copain craint, il m’énerve déjà. *

Ensuite il resta là, fixant Elendil avec un air de défi, sachant très bien que cela ne serait pas très bien vu mais ce n’est pas vraiment grave. Après tout on pouvait comprendre qu’il y ait de la rivalité entre deux personnes de haut rang ayant une personne en commun. Enfin ça, ça serait la version qui serait dite dans la noblesse, un cousin un peu trop protecteur envers sa cousine. La vérité, c’est juste que Jinguji ne sentait pas Elendil et qu’il comptait bien lui faire comprendre qu’il allait devoir faire très attention s’il comptait encore prendre l’elfe russe de haut.

Elendil fut abasourdi par la réaction télépathique de leur nouveau compagnon, bien qu'il n'en laissa rien paraître pour ne pas lui accorder un quelconque plaisir malsain. Cependant, malgré son caractère aimable et complaisant, Elendil n'était pas elfe à se laisser maltraiter de la sorte. Aussi lui répondit-il par le même procédé.

*Je n'avais nullement l'intention de vous rabaisser. Néanmoins, vous admettrez que mon explication du portoloin n'était pas inutile puisque vous avouez être ignorant en matière de magie. Je ne sais donc pas si vous êtes "débile" ou non, mais évitez de le faire penser si cela vous gêne tant... Quant à mes amis, bien que cela ne vous regarde pas, je vous répondrez simplement qu'ils ne souffrent pas de votre susceptibilité infantile, ce qui doit grandement handicaper votre vie sociale. Je terminerai notre petite conversation privée par une petite mise au point : héritier ou pas, allié ou non, cousin de Katerina ou parfait étranger, ceci était la première et dernière fois où vous me manquiez de respect. Je doute qu'avec votre personnalité d'enfant capricieux vous ne me preniez au sérieux, et pourtant vous le devriez...*

Sur ces derniers mots, Elendil coupa court à la connexion psychique qui les reliait et ferma son esprit au jeune elfe. Se tournant vers la dame de ses pensées, il renouvela ses adieux à leurs hôtes, la saisit d'une main délicate dans le bas du dos et l'entraîna à l'extérieur. Dans le plus grand des silences, chacun pour des raisons différentes probablement, le trio sortit de l'enceinte de la communauté elfique. Ce fut Elendil qui rompit le calme.

Vous savez ce que vous avez à faire, dit-il à Ren sans trace d'émotion aucune.

Sans prendre la peine de le saluer ni de s'assurer qu'il était correctement parti, Elendil prit la main de sa belle, y déposa un délicat baiser et transplana vers leur nouvelle destination. Ils arrivèrent dans une petite clairière où nombres d'animaux gambadaient joyeusement au coucher du soleil.

Il se fait tard. Si nous arrivions maintenant, je crains qu'on ne nous laisse pas entrer, ou pire, qu'on nous prenne pour des ennemis. Je propose donc que nous passions la nuit ici, afin de récupérer nos forces après ce long voyage chargé en émotions.

Katerina acquiesçant, Elendil monta la tente d'un mouvement de baguette. Comme toujours avec les sorciers, l'intérieur n'avait rien à voir avec la face externe. D'inspiration orientale, la pièce était recouverte de tapis et de moelleux coussins, éclairés par des lampes tamisées. Une odeur d'encens imprégnait ce petit nid. Tout le nécessaire était présent, dans les tons et goûts d'Elendil.

Viens que je te montre ta chambre.

En véritable gentleman, Elendil disposait d'une chambre d'ami aussi luxueuse et confortable que la sienne, avec une salle de douche particulière.

Tu peux te reposer le temps que je prépare le repas si tu veux.

Elendil s'affaira donc à cuisiner un véritable festin, cette fois sans l'aide de la magie. Selon lui, l'art culinaire était trop subtile pour être manié par autre chose qu'une main humaine, et surtout, il voulait faire bonne impression auprès de sa dulcinée. Lorsque tout fut prêt et installé, des chandelles brûlant lentement sur la table, il alla quérir la demoiselle dans sa chambre, et le couple elfique pu partager le repas. La discussion fut d'abord timide, puis elle se débrida et les deux sorciers échangèrent sur de nombreux sujets.

L'heure du coucher arriva bien trop vite au goût d'Elendil mais rester éveillés plus longtemps n'aurait pas été responsable de leur part. Elendil replaça une mèche de cheveux derrière l'oreille de la femme qui lui faisait face et le troublait, embrassa sa joue et lui susurra un "Bonne nuit" au creux de l'oreille.

Le lendemain matin, après un copieux petit déjeuner et un peu de rangement, le duo repartit en quête de leur mission. Ils marchèrent longtemps à travers les arbres, buissons et végétation en tout genre, les rayons du soleil grec venant caresser leur peau et les divers animaux qu'ils rencontraient sur leur passage les distrayant.

Enfin, alors que l'après-midi était bien avancée, ils aperçurent la silhouette du domaine elfique.